Une rage fait palir l’artiste: quel autre tente lui ravir sa gloire et discuter son triomphe? Le caprice d’un passant aneantirait-il ce bonheur unique. Marceline. Oui, ou je perirai. Il esperait que ce diable de Maurin finirait bien par le lacher. Expliquez-vous? –Volontiers; la partie fausse est celle qui est publique, que tout le monde connait et peut commenter et colporter a sa guise. Pris entre deux ennemis, les Juaristas se crurent trahis; ils perdirent la tete et commencerent a se debander.
Or, en meme temps que Maurin, l’un des assistants, que le fameux braconnier n’avait pas eu l’air de connaitre et qui n’avait pas prononce une parole, avait disparu silencieusement. Un instant, a peine, le gagne un dedain pour l’ecrivaillerie sentimentale dont elle copie les piteuses heroines. Detrompez-vous, don Horacio, repondit don Jaime; vos secrets je les connais tous, et quant a vous tuer, cette consideration n’entre pour moi qu’en seconde ligne dans mon plan de vengeance; je vous tuerai oui, mais par la main du bourreau, vous mourrez, deshonore; de la mort des infames, du _garote_ enfin! –Tu mens, miserable! s’ecria don Horacio avec un rugissement de bete fauve, moi, moi, le duc de Tobar! Noble comme le roi! Moi appartenant a l’une des plus puissantes et des plus anciennes familles d’Espagne! Mourir du garote! La haine t’egare, tu es fou te dis-je! Il y a un ambassadeur de Sa Majeste au Mexique. . Pierre passa deux jours au Havre, ou il avait rencontre un bon camarade d’ecole, puis il s’oublia une dizaine de jours a Paris. C’etait le lendemain meme de la nuit passee par don Adolfo chez ses amis a souper si copieusement; midi avait depuis longtemps deja sonne a toutes les eglises de la ville, et les jeunes gens, qui d’ordinaire se presentaient vers onze heures du matin chez dona Maria, n’avaient point encore paru.
. . Tout son etre est si douloureusement etreci par la souffrance qu’il ne peut respirer. Il n’est peut-etre pas agreable non plus de se dire que notre gouvernement de la Republique favorise tant d’intrigues! –Laissez donc la Republique tranquille, Maurin! s’ecria M.