Dans le code du monde, par exemple, un homme est considéré comme outragé si un adversaire ou un ennemi ose lever la main sur lui et il se battra pour venger son honneur. La lecture infirme ou confirme donc le jugement porté par le spectateur après la représentation. On voit que la science de la mise en scène a là un point de contact remarquable avec la physiologie. Dans _Lucrèce Borgia_, au contraire, le _De profundis_ ne nous émeut si profondément que parce qu’il terrifie les personnages du drame. Il est particulièrement un point important sur lequel elle se trompe étrangement. Le théâtre ne peut véritablement s’applaudir que lorsqu’aux moments précis les effets attendus se manifestent dans toute leur intégrité. On se demande, non sans inquiétude, où s’arrêtera la mise en scène? Sans doute, il y a des limites qu’elle ne pourra franchir, mais elle continuera à empiéter de plus en plus sur le domaine littéraire et déjà l’action qui relie tous les tableaux d’un drame est ténue et bien fugitive.